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Aujourd'hui, il y a une atmosphère de panique sur le marché, mais il n'y a vraiment pas besoin de théories du complot exagérées. En fait, le sujet est très simple : ces célèbres données sur l'emploi.

Le chiffre annoncé le premier vendredi de chaque mois fait la une des journaux et le marché réagit instantanément. Mais il ne faut pas oublier : ce chiffre n'est pas une vérité définitive, c'est une première version. En fait, c'est le paragraphe d'introduction de l'histoire. Au fil du temps, il sera mis à jour plusieurs fois.

Le processus se déroule comme suit :
• Les premières données annoncées sont préparées uniquement à partir des réponses d'une partie des entreprises.
• Le chiffre est recalculé avec les réponses supplémentaires reçues un mois plus tard.
• Il est révisé une fois de plus dans deux mois et à ce moment-là, il devient la prévision la plus fiable.
• La véritable confirmation se produit une fois par an, lorsque les enregistrements fiscaux des employeurs sont comparés. Mais cela a également un retard d'environ un an.

Alors pourquoi y a-t-il autant de différences ?
• Parce qu'au premier stade, le taux de participation est faible, surtout après la pandémie, les entreprises répondent tard aux enquêtes.
• Les effets saisonniers, les périodes de vacances ou les recrutements pendant les mois d'été influencent les données.
• Et bien sûr, le timing. Le mois prévu pour les recrutements peut être différent du mois où ils ont lieu.

Le point vraiment remarquable est le suivant : avant les périodes de récession, la tendance de ces révisions est généralement à la baisse. Voici la raison fondamentale derrière l'atmosphère de panique que nous vivons aujourd'hui.