Évasion tarifaire des entreprises : le piratage de Delta Air Lines

J'ai vu Delta Air Lines réaliser une manœuvre incroyable pour contourner les tarifs de Trump. Ils démontent essentiellement leurs nouveaux avions Airbus en Europe, retirent les moteurs fabriqués aux États-Unis et les expédient séparément pour éviter le droit d'importation de 10 %. Plutôt astucieux si vous me demandez - les avions attendent en Europe pendant que seules les pièces exemptées de droits franchissent la frontière.

Leur PDG Ed Bastian n'essaie même pas de le cacher : "Nous ne prévoyons pas de payer de droits de douane sur les livraisons d'avions." Pas de honte dans son jeu. Et pourquoi devrait-il y en avoir ? Dans le passé, ils ont déjà fait transiter des jets par le Japon et Amsterdam pour minimiser ce que l'oncle Sam peut leur extorquer.

Delta n'est pas seul à jouer à ce jeu. Ils appellent cela "l'ingénierie tarifaire" - je l'appelle exploiter le système. Columbia Sportswear ajoute des poches supplémentaires sur les vêtements, Converse change les matériaux de semelle - tout cela pour entrer dans des catégories de droits de douane inférieurs. C'est l'Amérique des entreprises à son plus créatif, trouvant chaque échappatoire imaginable.

Prenez ces entrepôts sous douane - un limbo de stockage où les marchandises restent sans droits de douane pendant jusqu'à cinq ans. Les entreprises y garent leurs importations en attendant que les taux de tarification baissent. C'est comme un abri fiscal, mais complètement légal.

Mais il y a une fine ligne entre l'intelligent et le stupide. Ford l'a découvert lorsqu'ils ont été frappés d'une amende de $365 millions pour avoir tenté de faire passer des fourgonnettes de marchandises pour des véhicules de passagers. Oups.

Tout le système est une blague. Pendant que les politiciens parlent fermement des tarifs protégeant les emplois américains, les entreprises trouvent simplement des moyens de les contourner. C'est un jeu du chat et de la souris où la souris semble toujours avoir la meilleure stratégie.

Et honnêtement, je ne peux même pas leur en vouloir. Quand les réglementations deviennent absurdes, les entreprises s'adaptent. C'est ça le capitalisme - la débrouillardise face aux obstacles.