Pour comprendre le concept de "création monétaire", il est essentiel de saisir les bases de la masse monétaire. Examinons les différentes mesures de cette masse, en commençant par la plus étroite.
La monnaie au sens strict, ou M0, englobe uniquement les espèces en circulation et les liquidités détenues dans les réserves bancaires. On l'appelle souvent la monnaie de base. Un niveau au-dessus, nous trouvons M1, qui inclut M0 plus les dépôts à vue et les chèques de voyage en circulation.
M1 se compose principalement des espèces (billets et pièces en circulation), des dépôts à vue (comptes bancaires accessibles à tout moment) et des chèques de voyage qui sont des instruments financiers liquides.
La monnaie au sens large
En élargissant notre perspective, M2 comprend M1 plus les dépôts d'épargne du marché monétaire et les dépôts à terme inférieurs à 100 000 €. En d'autres termes, M2 englobe tous les fonds détenus sur des comptes d'équivalents de trésorerie, des comptes liquides et semi-liquides.
L'évolution de M2 après 2020 montre une croissance progressive, illustrant le temps nécessaire pour que l'argent "pénètre" dans les comptes individuels. Ce phénomène s'explique par l'effet Cantillon, nommé d'après l'économiste du XVIIIe siècle Richard Cantillon, qui décrit comment les premiers bénéficiaires de l'argent frais en tirent avantage, tandis que d'autres subissent des effets différés.
Les mécanismes de la dette nationale
Les obligations gouvernementales sont des titres émis par l'État pour emprunter de l'argent. Comme pour toute dette, des intérêts sont versés aux prêteurs. Le gouvernement emprunte massivement pour combler son déficit budgétaire, ce qui accroît la dette publique.
Ces obligations sont détenues par divers acteurs économiques : des particuliers via leurs IRA, 401K ou comptes personnels ; des institutions financières comme les fonds communs et marchés monétaires ; des banques centrales étrangères telles que la Banque du Japon ou la Banque de Chine ; et enfin la banque centrale nationale elle-même.
Le processus de création monétaire
La création monétaire implique des mécanismes comme l'assouplissement quantitatif (QE) et le resserrement quantitatif (QT). En période de crise, la banque centrale utilise le QE en achetant massivement des obligations d'État et des titres adossés à des créances hypothécaires.
Le processus de QE se déroule en plusieurs phases interconnectées : d'abord l'annonce d'achat de titres par la banque centrale, suivie par l'achat effectif des titres sur le marché par les banques intermédiaires, puis la création de monnaie avec crédit des comptes des banques, et finalement l'injection de liquidités dans le système bancaire. Ce mécanisme augmente la masse monétaire en circulation, influençant l'économie et potentiellement les marchés financiers, y compris celui des cryptomonnaies.
Les conséquences de la création monétaire excessive
Une création monétaire incontrôlée pourrait conduire à une perte de confiance dans la monnaie et à une hyperinflation. Les prix augmenteraient de façon exponentielle, et la monnaie perdrait sa fonction de réserve de valeur et de moyen d'échange.
Pour éviter ce scénario, les autorités monétaires maintiennent un équilibre délicat entre la stimulation de l'économie et le contrôle de l'inflation. La vente d'obligations et la communication prudente sur les politiques monétaires font partie des stratégies employées pour gérer ces risques.
En conclusion, la compréhension des mécanismes de création monétaire est cruciale pour saisir les dynamiques économiques actuelles et leurs implications potentielles sur divers marchés, y compris celui des actifs numériques.
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Impact de l'impression monétaire sur les cryptomonnaies
Les fondements de la masse monétaire
Pour comprendre le concept de "création monétaire", il est essentiel de saisir les bases de la masse monétaire. Examinons les différentes mesures de cette masse, en commençant par la plus étroite.
La monnaie au sens strict, ou M0, englobe uniquement les espèces en circulation et les liquidités détenues dans les réserves bancaires. On l'appelle souvent la monnaie de base. Un niveau au-dessus, nous trouvons M1, qui inclut M0 plus les dépôts à vue et les chèques de voyage en circulation.
M1 se compose principalement des espèces (billets et pièces en circulation), des dépôts à vue (comptes bancaires accessibles à tout moment) et des chèques de voyage qui sont des instruments financiers liquides.
La monnaie au sens large
En élargissant notre perspective, M2 comprend M1 plus les dépôts d'épargne du marché monétaire et les dépôts à terme inférieurs à 100 000 €. En d'autres termes, M2 englobe tous les fonds détenus sur des comptes d'équivalents de trésorerie, des comptes liquides et semi-liquides.
L'évolution de M2 après 2020 montre une croissance progressive, illustrant le temps nécessaire pour que l'argent "pénètre" dans les comptes individuels. Ce phénomène s'explique par l'effet Cantillon, nommé d'après l'économiste du XVIIIe siècle Richard Cantillon, qui décrit comment les premiers bénéficiaires de l'argent frais en tirent avantage, tandis que d'autres subissent des effets différés.
Les mécanismes de la dette nationale
Les obligations gouvernementales sont des titres émis par l'État pour emprunter de l'argent. Comme pour toute dette, des intérêts sont versés aux prêteurs. Le gouvernement emprunte massivement pour combler son déficit budgétaire, ce qui accroît la dette publique.
Ces obligations sont détenues par divers acteurs économiques : des particuliers via leurs IRA, 401K ou comptes personnels ; des institutions financières comme les fonds communs et marchés monétaires ; des banques centrales étrangères telles que la Banque du Japon ou la Banque de Chine ; et enfin la banque centrale nationale elle-même.
Le processus de création monétaire
La création monétaire implique des mécanismes comme l'assouplissement quantitatif (QE) et le resserrement quantitatif (QT). En période de crise, la banque centrale utilise le QE en achetant massivement des obligations d'État et des titres adossés à des créances hypothécaires.
Le processus de QE se déroule en plusieurs phases interconnectées : d'abord l'annonce d'achat de titres par la banque centrale, suivie par l'achat effectif des titres sur le marché par les banques intermédiaires, puis la création de monnaie avec crédit des comptes des banques, et finalement l'injection de liquidités dans le système bancaire. Ce mécanisme augmente la masse monétaire en circulation, influençant l'économie et potentiellement les marchés financiers, y compris celui des cryptomonnaies.
Les conséquences de la création monétaire excessive
Une création monétaire incontrôlée pourrait conduire à une perte de confiance dans la monnaie et à une hyperinflation. Les prix augmenteraient de façon exponentielle, et la monnaie perdrait sa fonction de réserve de valeur et de moyen d'échange.
Pour éviter ce scénario, les autorités monétaires maintiennent un équilibre délicat entre la stimulation de l'économie et le contrôle de l'inflation. La vente d'obligations et la communication prudente sur les politiques monétaires font partie des stratégies employées pour gérer ces risques.
En conclusion, la compréhension des mécanismes de création monétaire est cruciale pour saisir les dynamiques économiques actuelles et leurs implications potentielles sur divers marchés, y compris celui des actifs numériques.